1. |
Noce tragique
03:58
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Ce sont deux jeunes gens qu’on fait alliance ensemble,
À la première nuitée ils ont couché ensemble
Oh ! mon époux bien vite levez-vous
Je crains de ne pas finir mes jours
Oh non, nenni la belle, y’en aura des remèdes
Je ferai venir le plus grand médecin
Qu’il soit dans l’Europe ou dedans le Rhin
S’il tardait à venir, j’irai à sa rencontre
Je lui dirai médecin hâtez-vous
Je crains que ma mie ne finisse ses jours
Quand il fut arrivé la belle n’était point morte
Elle tira sa main en dehors du lit
En disant adieu mon mari
Si Dieu l’avait voulu aurions vécu ensemble
Vécu ensemble d’une douce amitié
Mais hélas la mort va nous séparer
Que bénie soit la mort quand Dieu nous la présente
Y paraît qu’un jour dans son Paradis
Nous y serons enfin réunis
Oh mère apportez-moi mes gilets de soie verte
Faut que j’en découse, découse le velours
Car ma mie a fini ses jours
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2. |
Loup-garou
03:31
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C’est un jeune homme mystérieux
Sauf sous la lune il sortait peu
Habillé comme un miséreux
Errait la nuit le regard creux
Depuis qu’un soir d’éclair de lune
A disparu sa bien-aimée
Après une veillée de coutume
À se disputer avec le curé
Ne croyant ni diable ni Dieu
Sautait ses Pâques sans se confesser
Excommunié l’âme esseulée
Un animal s’est réveillé
Les Franciscains et la Papauté
Servent des royaumes bien éloignés
Pour qu’soient rentables les religions
Ça prend des loups pis des moutons
Se transformant, bête enragée
En séquestré d’éternité
On retrouva chez lui des os
Ceux de sa femme étaient du lot
Bien malgré lui ensorcelé
Ce loup-garou en liberté
Attend sa lune, pourchassé
La chasse à courre dépareillée
On chassa l’homme loin du comté
Mais la bête, elle, s’est réfugiée
Au monastère pour se venger
De ces faux frères endimanchés
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3. |
Le rosier
04:43
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On vous aurait vue étreindre la main d’un prétendant
Ce serait le fils d’un prince, sûrement pas d’un paysan
Un rosier rouge un rosier blanc
Dites-moi la belle qui est votre amant
Mais qu’en est-il ma chère de si beau serment
Que vous me prêtiez naguère quand vous étiez au couvent
Maintenant je n’vis plus guère de l’amour que les tourments
Et je maudis cette guerre qui m’exile injustement
Je n’ai eu de vos nouvelles il est vrai depuis longtemps
Mais je croyais la belle que c’était question de temps
Il n’est point à mon honneur de me fier aux médisants
Pour contrer la rumeur me faut aller au-devant
Avant la prochaine lune je quitterai mon régiment
Aussi je prends la plume vous en avertissant
Ah je suis bien aise ma chère de vous voir de mon vivant
Prenez donc une chaise nous causerons plus à l’avenant
Un verre de rouge un verre de blanc
Dites-moi la belle qui est votre amant
Comme je subirai demain le sort des déserteurs
M’avouerez-vous enfin la couleur de votre coeur
Un amant rouge un amant blanc
Dites-moi la belle lequel est-ce qu’on pend
Dites-moi la belle qui est votre amant
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4. |
Cardeuse - Riopel
03:57
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Pièce instrumentale.
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5. |
Confédération
03:47
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Connaissez-vous l’histoire du beau grand Canada
Ce pays emprunté, qui fut fondé trois fois
On nous l’a bien fait croire pays bilingue, égal en droits
Pour que les francophones ne se soulèvent pas
Ils ont bien évité de rebaptiser l’pays
Nommer «Borealia» leur nouvelle colonie
Ils nous ont fait le cadeau d’une bien étrange liberté
Espérant voir s’éteindre les enfants de Cartier
Les Molson et McGill s’étaient bien engagés
Dans la clique du château avaient des ficelles à tirer
Les pères fédérateurs rêvaient qu’on se sabote
Mais au retour d’exil de chez le roi despote
Le français fut sauvé par un ex-patriote
Entre deux solitudes, assez loin des combats
Une nouvelle capitale entre deux Canada
Après les cendres de Montréal on choisit la ville Ottawa
Sommes-nous qu’un préfixe à cette fédération ?
N’avons jamais signé leur chère constitution
Les Français d’Amérique ont toujours un pays sans nom
Pourquoi les francophones ne se souviennent-ils pas ?
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6. |
Chaise ardente
03:26
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Écoutez bien l’histoire, la tragédie de ces amants
La belle s’est trouvée morte noyée à l’âge de 20 ans
Nuit et jour il soupire, le désespoir l’emporte
De voir toute la nuit sa chère amie qui est morte
Satan le mauvais traître un jour il lui est apparu
Pour lui offrir son aide contre son âme bien entendu
Que veux-tu donc de moi, dis-moi donc je t ’en prie
Mène-moi dans les lieux où repose ma mie
Et Satan qui l’emmène, vole au plus vite contre le vent
Par-dessus ces montagnes et par-dessus les bâtiments
Là il l’a emmené dans une grande chambre
Il vit sa mie brûler dans une chaise ardente
Dites-moi ma mignonne m’entendez vous, où suis-je ici ?
Pourquoi n’êtes-vous pas comme de raison au paradis ?
C’est ce maudit Satan nuit et jour me tourmente
Pour le péché amant qu’avons commis ensemble
Dites-moi ma mignonne est-ce que j’pourrais vous embrasser ?
Un baiser sur votre bouche comme c’était l’accoutumée
Non non mon bel amant n’approchez pas de moi
La chaleur de mon corps vous fera perdre la vie
Dites-moi ma mignonne ce que vous faites à demander
À vot’père, à vot’mère, à votre frère, votre soeur aînée
Vous leurs direz amant qu’ils se tiennent bien sage
Qu’ils ne s’amusent pas à ces amants volages
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7. |
D’ouest en est
02:51
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Pièce instrumentale.
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8. |
Forillon
04:43
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Depuis plusieurs générations
Ils étaient là dans ce canton
Vivre et mourir c’était la loi
Des gens habitent en Forillon
Barque de pêche durant l’été
Hache et godin durant l’hiver
Bonheur et joie bien calculés
C’était un peu leur univers
Ils sont venus tout chambarder
Marcher, mesurer, arpenter
Paraît qu’on va tout bulldozer
À Ottawa y’en ont parlé
Québec aussi a accepté
Et dire qu’il faudra tout quitter
Pays, maisons, parents, amis,
Et dire adieu en Gaspésie
Laisse ta terre pour Montréal
Gaspé, Québec ou bien ailleurs
Même si la peine te ronge le coeur
Tout finira par s’arranger
Va-t’en mourir dans la grande ville
Ce n’est pas du tout difficile
Un arbre bien déraciné
Finit toujours par succomber
Ce soir, hier ou bien demain
Nous sommes tous pas mal certains
Notre pays, la Gaspésie
Sera un jour combien changé
À Forillon, les étrangers
Viendront souvent pour visiter
En oubliant qu’il y a 100 ans
C’est nous qui l’avions défriché
Depuis plusieurs générations
Ils étaient là dans ce canton
Vivre et mourir c’était la loi
Des gens habitent en Forillon
Barque de pêche durant l’été
Hache et godin durant l’hiver
Bonheur et joie bien calculés
C’tait plus du tout leur univers
Il faut payer à la barrière
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9. |
Petit rêve IX
01:49
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Pièce instrumentale.
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10. |
Pauvre enfant
04:43
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Passants prenez pitié de ma misère
Soulagez-moi je suis un pauvre enfant
J’ai faim j’ai soif lorsqu’on n’a plus de mère
Oh que la vie est un fardeau pesant
Elle n’est plus cette mère si bonne
Me voilà seul errant sur le chemin
Je tends la main rarement l’on me donne
Un peu de pain pour apaiser ma faim
Lorsque la nuit sa longue robe grise
Éclipse au loin le doux azur des cieux
Sous un feuillage agité par la brise
Vers le passé je rejette les yeux
Je la revois cette mère si bonne
Je crois encore reposer sur son sein
Je veux parler mon coeur a cru l ’entendre
Mais l’écho seul répond à l’orphelin
Quand le soleil a paru, la lumière
Je sors tremblant de mon réduit poudreux
Au Tout-Puissant j’adresse une prière
Quand j’ai prié je suis moins malheureux
Je songe au ciel au bonheur de l ’innocence
Où règne Dieu le père du faible monde
En lui j’espère il gagnera mes souffrances
C’est un bon père il aime l’orphelin
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11. |
Entre ciel et terre
05:18
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Pièce instrumentale.
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12. |
L’échafaud
01:49
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J’avais autrefois une amie
Cent fois plus belle que le jour
Un ami jaloux me l’a ravie
Je l’ai tué pour venger ma vie
J’irai ce soir au clair de lune
Entendre ce récit touchant
De tous les malheurs d’infortunes
Qui m’oppressent depuis si longtemps
Enchaîné jusqu’au fond de la terre
Tout seul dans un sombre cachot
Je pleure en faisant mes prières
Car personne entend mes sanglots
Si j’avais comme l’oiseau des ailes
De ma prison je m’enfuirais
J’irais dans les bras de ma belle
Libre enfin j’m’en irais mourir
Demain je verrai le soleil
Debout sur un sombre échafaud
Le bourreau de sa main cruelle
Sur mes yeux baissera le bandeau
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13. |
La marche des Iroquois
02:19
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Pièce instrumentale.
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14. |
Papineau
02:18
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C’est dans la ville de Toronto, grand Dieu quelle jolie ville
Oui elle est belle et parfaite en beauté
Que Papineau ne peut y entrer
Ah! allez dire à Papineau que je ne crains pas l’homme
Allez lui dire que j’me moque de lui
Autant le jour comme la nuit
Quand Papineau il a vu ça, il s’est mis en bataille
Tout aussitôt du canon a tiré
Que la jolie ville a tremblé
Courage amis courage, la ville est en pillage
S’sont écriés, hourra pour Papineau
On a la ville de Toronto
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15. |
Amant volage
02:54
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Pour moi la perte d’une amante
Ce n’est qu’une bagatelle
J’en perdrai cinq ou six cent
Moi qui suis jeune encore
Je leur dirai encore bien mieux
Moi je n’aime que quand je veux
Le changement n’est pas défendu
Et j’en aimerai bien d’autres
Ma bonne dame en vous perdant
Je ne perdrai pas grand chose
Si j’ai dit que je vous aimais
Il ne fallait pas me croire
Si je l’ai dit je m’en dédis
Car j’en perdrai la mémoire
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Le Vent du Nord Montréal, Québec
Formé des chanteurs et multi-instrumentistes Nicolas Boulerice, Simon Beaudry (depuis 2003), Olivier Demers et Réjean Brunet (depuis 2007) et d"André Brunet (depuis 2018), le groupe interprète des œuvres tirées du répertoire traditionnel ainsi que des compositions originales. Une musique qui, sans aucun doute, est bien de son temps. ... more
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